Être responsable d’EAJE et éducateur(trice) : Comment préserver l’essence du métier

Pour commencer l’année, nous avons souhaité parler du métier d’éducateur de jeunes enfants en poste de direction.

Ces dernières années, vous nous avez remonté une augmentation de la charge administrative au quotidien : dossiers, financements, protocoles, management… à tel point que certains responsables n’ont plus le temps d’être présents auprès des enfants, sauf pour remplacer aux pieds levés, dans l’urgence.

Pourtant, ce métier d’éducateur, métier « de vocation sociale », « de passion », a principalement pour objectif d’accueillir et accompagner le jeune enfant et sa famille, de mettre en place des actions éducatives en direction du jeune enfant. Les outils ? L’observation, le jeu, l’échange, la communication, la spontanéité… Oui, mais le temps manque. La charge administrative est parfois telle que le l’essence même du métier s’éloigne. De plus, la spécificité liée à la gestion d’une crèche associative augmente cette charge et peut créer un sentiment d’isolement.

La délégation est un outil à interroger et à envisager pour permettre de répartir les pouvoirs et les responsabilités au sein d’une association. Elle peut constituer ainsi un outil précieux pour revoir son organisation et la gestion des missions à attribuer.

Néanmoins, vous témoignez d’une bouffée d’air lorsque vous évoquez votre présence auprès des enfants, juste en étant là, auprès d’eux, à leur niveau. N’est-ce pas la meilleure manière de renouer avec la qualité d’accueil et le sens du métier ? Retrouver les motivations de départ pour redonner du sens à sa présence dans le collectif et percevoir auprès des équipes la dynamique de terrain, dans les petits détails qui n’appartiennent qu’aux enfants. 

Même si l’élan et le dynamisme ne sont pas toujours identiques selon sa propre trajectoire professionnelle, renouer avec ses premières passions et partager l’espace d’un instant le regard de l’enfant peut redonner un objectif.  Trouver une satisfaction d’être là ici et maintenant apparait comme nécessaire lorsque le sens s’éloigne sous le poids des tâches administratives, pourtant incontournables au fonctionnement d’un établissement aujourd’hui. Toutefois, nous espérons que cette charge administrative sera allégée dans les prochains mois, d’importants changements ayant déjà étés mis en œuvre.

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